WebpensDepuis les années 1990, le Centre Hospitalier de la Côte Basque accueille dans le cadre d’une consultation externe des patients souffrant de douleur chronique. Ils sont originaires du territoire de Santé Navarre Côte Basque mais également du Sud des Landes, voire du Béarn.

L’équipe pluridisciplinaire de la consultation douleur chronique est composée de 5 praticiens formés à la prise en charge de la douleur de diverses compétences (médecine générale, gériatrie, mésothérapie, psychiatrie, neurochirugie) d’une infirmière, d’une psychologue et d’une secrétaire. Elle reçoit toutes les personnes présentant une douleur persistante, qui interfère avec leurs activités quotidiennes malgré les traitements classiques proposés. Plus de 1000 consultations médicales annuelles ont lieu. Le patient est orienté par un médecin vers la consultation, devant une douleur strictement chronique, c’est à dire évoluant depuis plus trois mois et déjà explorée et/ou traitée sans résultat significatif. Cette douleur s’intègre dans le cadre de pathologies aussi diverses que les lombalgies, les fibromyalgies, les algodystrophies, les douleurs pelviennes, les céphalées, les douleurs neuropathiques....

Le médecin traitant reste l’acteur principal de la prise en charge en collaboration avec le patient et l’équipe douleur. La méthode consiste à s’appuyer sur l’existant : thérapeutiques déjà prescrites et examens déjà réalisés, pour avancer conjointement.

L’objectif essentiel est de ré-autonomiser le patient et de le rendre acteur de sa prise en charge, en diminuant les symptômes et/ou en lui permettant de les vivre de façon différente.

 

Les différentes étapes de la consultation douleur chronique


1. Prise de contact avec la secrétaire de la Consultation douleur chronique par le patient ou un médecin.
2. Envoi par la secrétaire, d’un questionnaire à remplir par le patient éventuellement conjointement avec son médecin traitant.
3. Renvoi au secrétariat de ce questionnaire, accompagné des résultats des examens déjà réalisés, et d’un courrier du médecin adresseur.
4. Après étude du dossier par le médecin coordonnateur, un premier rendez-vous est proposé au patient par la secrétaire par téléphone ou courrier. Cette évaluation médicale initiale, d’une durée d’une heure, s’attachera, par une écoute dense, à faire l’anamnèse des symptômes, des prises en charges et des répercussions somato-psycho-sociales avant la proposition d’un projet le plus souvent multimodal. Elle sera précédée et s’appuiera sur les résultats d’un entretien infirmier d’une demi-heure retraçant de manière la plus précise possible, les traitements médicamenteux et non médicamenteux déjà testés et leurs effets.
5. Prise en charge plurimodale individualisée qui pourra comprendre :

  • La modification du traitement médicamenteux en cours. Elle pourra s’accompagner, si besoin pour certaines thérapeutiques spécifiques: antiépileptiques, antidépresseurs, opioïdes majeurs... d’un soutien infirmier personnalisé auprès des patients sur préconisation médicale.
  • Un entretien avec la psychologue ou avec le psychiatre, du fait des répercussions psychiques fréquemment associées. Une orientation ou un suivi, en libéral, pourront être envisagés.
  • Le début d’un traitement en mésothérapie, si l’indication est posée par le spécialiste.
  • L’avis du neurochirurgien pour une éventuelle indication infiltrative, de stimulation cervicale ou cordonale postérieure.
  • Des techniques non médicamenteuses dont la neurostimulation transcutanée externe et la pratique de l’autohypnose sous couvert d’un suivi éducatif infirmier protocolisé.
  • Des orientations externes lorsque d’autres prise en charges peuvent être indiquées.
  • Rarement la demande d’examens complémentaires ou d’un avis spécialisé en cas de doute diagnostique.

6. Envoi, après accord du patient, au médecin traitant, au médecin adresseur ainsi qu’à l’ensemble des thérapeutes assurant le suivi du patient, d’un courrier résumant l’évaluation initiale et les propositions de prise en charge.
7. Si besoin un rendez-vous de suivi est envisagé avec le patient.

Retour au sommaire - Quoi de neuf à l'Hôpital ? juin 2015 - N°9